Thèmes d'étude

Nos travaux sur la représentation fonctionnelle de l’espace montrent l’existence de réseaux neuronaux différenciés pour l’espace d’action manuelle (espace péripersonnel) et pour l’espace de navigation corporel (espace extrapersonnel). Nous étudions les bases neurales de la représentation de l’espace péripersonnel ainsi que son rôle dans les mécanismes cognitifs sous tendant la catégorisation perceptive, le traitement symbolique et l’organisation des interactions sociales. Reprenant le cadre général des théories de la cognition incarnée, nous cherchons également à préciser les relations complexes entre représentations d’actions et représentations d’objets. Enfin, nous étudions les bases neurales et psycho-physiologiques des gestes de communications et celles des actions impliquant des objets.

Notre système visuel ne saurait traiter dans leur intégralité l’ensemble des informations visuelles et doit sélectionner une partie de cette information, et, ce faisant, négliger les informations qui ne sont pas pertinentes. Cette forme de vision active est particulièrement bien mise en évidence en laboratoire par l’étude du phénomène d’encombrement visuel (ou crowding) dans lequel la perception visuelle d’un objet cible est considérablement affectée par la présence d’objets proches de la cible, et notamment en vision périphérique. L’étude de la motricité oculaire, et notamment des mouvements de saccade, constitue également l’un des enjeux majeurs de l’approche fonctionnelle de la vision. Ces mouvements sont notamment caractérisés par une grande plasticité que nous étudions dans le cadre du renforcement pour le système oculomoteur.

L’approche fonctionnelle du contrôle moteur repose sur l’hypothèse selon laquelle la motricité est contrôlée par les contraintes bio-mécaniques mais également par la capacité cognitive à sélectionner et simuler des buts spécifiques pour optimiser la performance motrice. Nous explorons notamment les interactions entre comportements visuel, postural et cognitif en modélisant la manière dont l'équilibre debout est géré pour réaliser divers types de tâches visuelles. Nous proposons par ailleurs de développer plus avant un modèle théorique du contrôle moteur incorporant les aspects temporels dans le cadre des boucles internes. Les mécanismes de contrôle cognitif font l’objet d’études approfondies pour expliciter la prise de décision et la régulation des erreurs lors de réponses motrices.

Les recherches sur le rôle des contingences de renforcement pour les apprentissages supposent que l’organisation fonctionnelle de l’environnement constitue un processus central pour les apprentissages. Nos travaux visent à mieux comprendre dans quelles conditions un organisme est capable de percevoir une relation entre deux événements pour formaliser les mécanismes en jeu lors des apprentissages. Une de nos préoccupations scientifiques est de mettre en évidence les variables cruciales pour rendre compte du développement de nouveaux comportements. Nous étudions également l’effet relatif des contingences de renforcement, des instructions et des attentes de l’expérimentateur.